Ce soir j'ai essayé d'appeller quelqu'un. Pas moyen de la joindre... j'éssaie dans la chambre, dans celle d'à côté, et puis je me dis "tiens et pourquoi pas dehors ?". Bon ok, je sors... je m'assois par terre et toujours pas moyen de joindre. Je suis en possession d'un portable qui ne capte pas, je crois que me voilà comblée.

   Je regarde en l'air et j'aperçois quelques étoiles... Alors que j'étais sensée rentrer et claquer le téléphone contre le mur, je suis restée assise à regarde le ciel parce que je trouvais ça joli. C'est vrai, quoi... on trouve toujours magnifique des tas de truc qu'on ne voit jamais sans faire attention à ce qui se trouve sous notre nez ou bien au dessus de notre tête. Un ciel foncé... avec de petits point blancs brillants dessus, ou dedans. Et il y en a toujours un qui brille plus que les autres, celui-là on le voit presque clignoter comme s'il était en train de brûler et je constate l'ironie de la chose. derrière il y a des réverbères alors il n'y a plus d'étoiles... mais au dessus de ma tête, je contemple. A force de passer mon temps à regarder en l'air, je trouve étonnant de ne pas avoir encore marché dans une crotte de chien. Peut-être bien parce que lorsque je marche, je regarde par terre...

   Ça me rappelle les mille bornes en voiture de nuit à l'allée comme pour le retour de vacances... je ne suis pas capable de dormir en voiture et pourtant dans ces moment là je suis vraiment fatiguée. J'aurais pu dire que j'aurais pu faire les mille kilomètres au volant mais du coup, non. Pas en garantissant de ne pas me payer un camion parce que j'aurai quitté la route pour aller là où on roule en sens inverse. J'ai tendance à me déconnecter de la réalité quand je suis éveillée mais alors si je suis fatiguée, je vous laisse imaginer. Bref, durant 12h, j'ai gardé le nez collé contre la vitre à regarder le ciel et me berçant l'esprit de musiques diverses mais toujours mon vieil ami musical qui chante. J'explorais de fond en comble ses disques que je ne connaîssais pas encore totalement et puis je suis tombé sur une chanson qui m'a fait m'envoler...

   Quand je chante non pas ce que j'écris mais ce que j'improvise, j'aime bien faire des sorte de "houuuuu" lorsque je ne sais plus quoi dire dans ma chanson. C'est resté depuis ma période où j'écoutais "Sunrise" de Norah Jones, il y a de ça des mois. Là je m'évanouissais au son d'un piano qui résonnait, d'une voix qui semblait fatiguée et d'un son de tourne disque derrière la chanson et j'entend ce "houuuu" à la fin. Ça m'a réveillé tout de suite et je me suis dit "Runners Dial Zero, j'adopte !". Ce qui finit par ne faire que 10h devant la fenêtre puisque j'étais roulée en boule sur la banquette arrière à passer en boucle cette chanson pendant deux heures. Tout ça à l'allée. Quant au retour... j'ai dormi environs trois quarts d'heure, ce qui je dirais relève de l'exploit. ^^

   Après avoir songé à tout ce que je viens de dire, je me suis levée et j'ai fini par rentrer, en quittant les étoiles. J'ai mangé un morceau, sans pour autant avoir faim. Mais il était déjà tard et je ne voulais pas avoir à descendre quand je serais partie dans mes songes de fin de soirée. Et puis les croque-monsieur réchauffés c'est pas très bon. De toute façon j'avais un médicament pas très bon à prendre alors tant qu'à faire... je suis remontée m'allonger, terrassée par mon mal de dos et j'ai (de nouveau) écouté ma chanson pour m'apaiser l'esprit pendant que mon matelas apaisait mon dos.

   Sylvano m'a passé un petit coucou et je me suis dit, tiens je vais écrire un peu... histoire de leur dire aux jouébeurs que je ne suis pas encore morte, parce que je ne compte pas mourrir. Pas avant de m'être marriée, d'avoir connu la joie d'avoir un enfant et les inconvénients aussi, pas avant d'avoir boxé la tête d'une blondasse qui aurait essayé de s'approprier mon mari et pas avant d'avoir hurlé au monde que moi, oui moi, j'existe et je suis bel et bien là.

   J'étais assise là à regarder les étoiles et à me dire "tiens j'ai envie de me marrier". Je crois parfois qu'une petite vieille habite mon esprit. Là ça avait l'air d'être une femme de trente ans qui cherche à concrétiser quelque chose. J'ai l'impression que mon esprit vieillit plus vite que mon corps. Je suis peut-être destinée à finir ma vie en tant que légume parce que mon esprit sera mort de vieillesse. Je dis des conneries, il n'y a que le corps qui vieillit !

   Et j'y repense merde... pourquoi j'arrête pas de penser au marriage en ce moment ? Voilà que je traverse une nouvelle phase, moi. J'ai pas fini de me faire rigoler moi-même.