Mes journées se ressemblent et défilent inlassablement. Mais je préfère ceci que devoir mettre le nez dehors et supporter en silence une foule d'entités méprisables. Même si la journée, je ne sais pas tellement quoi faire, que je l'attend toujours en vain, lui qui ne vient jamais... le soir a un goût tellement meilleur, je ne saurais expliquer pourquoi.

   La nuit, ou plutôt au petit matin bien que le soleil tarde à se lever, je me réveille après avoir fait un mauvais rêve. Comme s'annonce le début d'une séries d'heures où il faudra que je trouve quelque chose à faire, la meilleure chose à faire à ce moment là, selon moi, serait de se rendormir. Voilà que je ferme mes yeux très fort, je me blottis dans la couverture et petit à petit (vêtement par vêtement, comme le dit Bénabar) le sommeil revient et ce termine par un rêve plus agréable qui s'achève avec un rayon de lumière sur mon visage qui s'éveille.

   L'un des premiers rêves fut celui d'Amsterdam. Tandis que ma première partie (celle du mauvais rêve qui me réveille une dizaine de minutes avant le deuxième qui est mieux donc) faisais de moi une éspèce de tueur du XIXe siècle dont la foule enragée veut la peau, je me souviens avoir tenté de m'enpuir, puis de m'être faite trouer cette peau qui me tient à cœur. Ni une ni deux, je réapparais comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo. la seconde chance fut plus prometteuse puisque je parvins à m'enfuir. C'est là que je me réveille, me disant "Alons bon qu'est-ce que c'était que ce rêve encore..." et finalement, l'envie de me lever dans la nuit me manquant, j'ai préféré tenter de me rendormir. Chose voulue, chose faite. Bon... suite !

   Je suis où, là ? On dirait le carrefour d'une ville... Il pleut un de ces averses... enfin bon ça n'va pas m'empêcher de me ballader, et puis je cherche quelque chose (cette sensation que je cherchais quelque chose, je savais quoi en tant que personnage du rêve, mais moi je n'en savais rien et je me demandais encore). Voilà quelqu'un qui mattend, on se serait cru comme dans les films... un grand type noir en imper qui me donne un p'tit bout de papier avec des renseignements... une adresse... tout ça pour aller apprendre le hollandais. me demandez pas pourquoi, je vous rappelle qu'il là s'agit d'un rêve !

   Bon voilà que la pluie s'est arrêté (tant qu'elle était encore là, je me souviens avoir traversé des passages cloutés en courrant, même que j'ai manqué de me faire écraser par une vieille voiture) je marche tranquillement dans une rue. Aucune maison, juste des immeubles à deux ou trois étages. Comme des sortes de "maisons-collées" (veuillez m'excuser, je ne me souviens plus du nom). Au premier étage, un balcon en bois peint en vert foncé, et je regarde mon bout de papier, il y a une photo avec (elle n'y était pas au début, mais bon c'est un rêve hein) qui eprésente ces balcons vert et une fenêtre aux volets en bois peints en vert aussi et fermés. Voilà que je lève la tête, je scrute ces balcons... serais-je arrivée à destination ? J'ai l'impression que non, pourtant. Il y a une dame rousse sur la photo. Je me retourne, une grande porte (comme une porte de garage, mais en bois avec une petite porte d'entrée dedans), une enseigne au dessus et encore au dessus, le balcon vert avec la dame rousse.

   Voilà que je souffle un grand coup et que je m'exclame "Ah je vous trouve enfin !" (je réalise que je n'aurais pas dû parler français à ce moment là) et la dame me répond (en français mais avec un accent prononcé... sorte d'accent typé allemand sensé être hollandais) "C'est vous qui voulez apprendre le hollandais ? Entrez donc !" (Mais c'est quoi ce rêve, bon sang). je rentre par la "graaaaaande porte" l'intérieur ressemble à une cave aménagée en salon avec des petits meubles en bois peints de différentes couleurs, on me propose thé, café, jus de fruit, mais je ne veux rien, je suis la madame partout où elle va dans son p'tit garage avec sa fille aux nattes qui reste plantée là. Toute cette conversation tenue en anglais siouplait...

    Vous voulez que je vous dise ? je ne pense pas qu'Amsterdam ressemble à ça en réalité, mais ce séjour là bas dans mes rêve fut des plus agréables bien que cette petite histoire put être soporifique pour vous. J'ai aimé le stéréotype de la rousse à la robe à fleurs et aux nattes, le côté dramatique avec la pluie et la course avec le papier aux renseignements, tout ça pour apprendre le hollandais parce que j'étais en séjour linguistique à Amsterdam. Moralité : rêver, c'est bien.