Non non !! Ce joueb n'est pas à l'abandon... c'est toujours mon petit coin que j'aime, celui où j'aime me rendre. Dans certaines circonstances. Il faut que mon esprit soit tranquille et pur pour écrire quelque chose qui provient vraiment de l'intérieur... il faut que je sois seule, que je me sente seule, que je ne sente plus l'empreinte d'autrui sur mon corps comme mon esprit. De cette façon, les souvenirs se brouillent et la réalité se distorsionne pour laisser place à l'imaginaire... tous ces paysages qui défilent dans ma tête,ce pensées, ces rêves, ce monde créé de toute pièce que je ne peux montrer à qui que ce soit. Tout ce que je peux faire, c'est décrire ce que je vois.

   C'est peut-être pour ça que durant une période de ma vie, j'en voulais aux gens, je ne voulais pas les voir, ni leur parler, je voulais réfléchir et rêver. Voyager seule dans le passé et dans l'intemporel, les autres étaient trop stupides. Pour preuve, la seule chose qu'il savaient dire c'était "Elle est bizarre". Pour n'avoir que ces trois mot devant une telle grandeur, ces gens ne pouvaient être qu'aussi pronfonds qu'un cendrier, voire moins... pourquoi avoir besoin d'une ribambelle de débiles à mes côtés, si ce n'est que pour le décor. Il m'auraient empêchés de progresser, de me développer.

   J'étais prétentieuse à l'époque... et je me soupçonne de l'être encore un peu. Et puis un peu de prétention ne fait de mal à personne. Elle n'inspire que la pitié en apparence, et la frustration en réalité. Et si personne ne comprend mon monde, je ne comprend celui de personne, ni ce que l'on appelle la croûte des gens. Leur façon d'être avec des gens qu'ils ne connaissent pas assez pour leur montrer qui ils sont. Moi, dans ce cas là, je met le pilote automatique.

   J'oublie presque qui je suis lorsque j'écris, lorsque je rêve. Au mieux, je m'y désinteresse. Je m'enveloppe d'une personnalité un peu moins profonde et un peu plus vivable car plus sociable. Ceux qui me connaissent d'avantage savent que je suis de nature taciturne et que je passe mes longs temps de silence à réfléchir et à me poser beaucoup trop de questions. Ceux qui ont affaire à mon "costume" font la rencontre de quelqu'un de bavard, qui raconte souvent de bêtises et qui aborde les gens à tâtons car ce n'est pas un déguisement qui va apprendre à quelqu'un comment se montrer extraverti. Ce qui crée des opinions de moi extrêmement différentes selon les gens. parfois on entend parler de quelqu'un de mature et de dépressif, ou bien d'une idiote un peu tarte. Dans les deux cas, la fille souffre d'un manque de confiance en elle effrayant.

   Le soir, je rentre chez moi un peu fatiguée. Le costume est toujours sur moi puisque l'empreinte de ceux qui sont rentrés en contact avec moi durant la journée est toujours présente et ne doit me salir sous aucun prétexte. Il faut un temps de solitude pour qu'elle disparaîsse et que le "moi" revienne. je ne sais même pas si ce "moi" là est le vrai. Je crois que tous les "moi" se réunissent en un qui font ce que je suis.

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   J'avais abandonné cet article en réduisant la fenêtre et quelques heures plus tard voilà que je le reprend mais je ne suis plus vraiment dans le même état d'esprit pour reprendre une idée qui est déjà trop vieille. Alors je clos l'article. C'est ce qui s'appelle rester sur sa fin.

   Tu noteras que je suis honnête... ^^